Test Ugoos SK1 : la meilleur box TV Android du moment ?

La note Kulture ChroniK :  8.5/10

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➡️ Modèle : Ugoos SK1

➡️ Système : Android 11

➡️ SoC : Amlogic S928X-K (1 x ARM Cortex-A76 + 4 x ARM Cortex-A55) gravé en 12 nm et cadencé à 2,0 GHz

➡️ GPU : Mali G57 MC2

➡️ Mémoire RAM : LPDDR4 8 Go

➡️ Stockage : 128 Go (EMMC) 

➡️ Extension par carte micro SD : non

➡️ WiFi : 6E avec la norme MIMO

➡️ Ethernet : oui

➡️ Bluetooth : 5.2 LE

➡️ Video : sortie 8K à 60 i/s Max (AV1, H.266, H.265, H.264, VP9, Dolby Vision, HDR10, HDR10+, HLG, etc.)

➡️ Audio : surround 7.1

➡️ Connectique : HDMI 2.1a, 1 USB 3.0 OTG, 1 USB 2.0, SPDIF, Sortie audio R/G 3,5 mm, RJ45 1000M

➡️ Langue : français, anglais, multilingue, etc.

➡️ Télécommande : oui airmouse à contrôle vocale

➡️ Manette : non incluse

➡️ Dimensions : 16,9 x 10,8 x 3 cm

➡️ Packaging : box, alimentation, télécommande, câble HDMI, livrets

➡️ Autre: DRM Widevine level 1, prise en charge du protocole DLNA et Miracast

➡️ Prix : ~220€

À l’intérieur, on retrouve la box TV protégée par de la mousse, un guide utilisateur, une alimentation de 24 W (une consommation raisonnable par rapport à d'autres types d’appareils), un câble HDMI ainsi qu’une nouvelle télécommande.

Cette télécommande se révèle plus intéressante que les modèles fournis auparavant avec les box Ugoos. Elle propose les touches de navigation classiques, des contrôles multimédias (lecture/pause, avance, retour), un bouton dédié au contrôle vocal avec micro, ainsi qu’un gyroscope. Ce dernier permet d’afficher un pointeur de souris à l’écran et de le déplacer en orientant la télécommande dans les airs, une fonction particulièrement utile avec certaines applications Android non pensées à l’origine pour Android TV.

Concernant le design, la SK1 adopte une forme rectangulaire assez différente des précédents modèles de la marque. Ses dimensions sont de 16,9 x 10,8 x 3 cm.

La façade avant arbore un effet miroir, tandis que les tranches latérales sont sobres et sans connectiques.

À l’arrière, on trouve la connectique principale : une entrée d’alimentation, un port USB 3.0 OTG, un port USB 2.0, un port RJ45 Gigabit, une sortie HDMI 2.1a, une sortie audio optique SPDIF et une prise jack 3,5 mm. 

Enfin, la partie inférieure intègre quatre patins antidérapants ainsi que quelques ouvertures pour assurer la ventilation et l’évacuation de la chaleur.

La Ugoos SK1 fonctionne sous Android 11 en version 32 bits et propose deux interfaces différentes, comme c’est souvent le cas chez le constructeur.

• Launcher 3 : cette interface rappelle celle d’une tablette Android. Elle est plutôt adaptée à un usage type “mini PC” avec clavier et souris. On y retrouve la gestion des fenêtres flottantes, la possibilité de scinder l’écran en deux applications, une barre de navigation inférieure (retour, accueil, multitâche), la prise en charge des widgets, ainsi qu’une barre supérieure de notifications.

• Ulauncher : pensée pour un usage orienté multimédia, elle facilite l’accès aux applications vidéo et audio. Certaines applis de streaming affichent même directement leur contenu sur l’écran d’accueil, comme sur Android TV ou Google TV. À la différence de ces derniers, l’interface est dépourvue de publicité, ce qui constitue un vrai atout.

Les deux interfaces permettent l’installation d’applications depuis le Play Store Android (version mobile). Il est également possible d’installer des applications Android TV, mais dans ce cas il faut passer par des stores alternatifs ou télécharger directement les APK. Cela ne pose pas de problème de compatibilité dans la majorité des cas. La personnalisation est poussée : on peut modifier le fond d’écran, afficher ou masquer des informations comme l’heure, la météo ou la date, et gérer l’affichage des notifications.

Pour les utilisateurs qui préfèrent un autre environnement, il est même possible d’installer rapidement Android TV ou d’autres launchers (directement depuis le Play Store).

Comme toujours avec Ugoos, on bénéficie de mises à jour logicielles régulières pendant plusieurs années, ce qui permet d’ajouter de nouvelles fonctions au fil du temps. Le contrôle vocal est disponible via Google Assistant ou le service intégré d’Ugoos. En revanche, pas de Google Cast natif : il faut se contenter d’un partage d’écran via Miracast ou des applications tierces, ce qui ne permet pas de caster les services protégés par DRM.

Là où Ugoos se démarque, c’est avec ses nombreux paramètres spécifiques. La SK1 permet notamment de :

• Reconfigurer les boutons de la télécommande,
• Régler la gestion du pointeur de souris,
• Forcer l’orientation d’une application (portrait ou paysage),
• Afficher des informations système à l’écran (IP, MAC, température CPU, utilisation RAM, infos sur l’affichage, etc.),
• Gérer finement les paramètres liés à l’alimentation (Power options),
• Transformer la box en serveur Samba pour partager des fichiers sur le réseau,
• Activer le root en un clic pour les utilisateurs avancés.
• Etc...

La Ugoos SK1 a l’avantage d’intégrer les DRM Widevine Level 1, ce qui permet d’utiliser la plupart des services de streaming vidéo dans leur définition maximale, soit en 1080p ou 4K selon les plateformes. J’ai par exemple pu profiter de Disney+ en 4K (via un store alternatif, l’application n’étant pas disponible sur le Play Store de l’appareil) et de Prime Video en 1080p. En revanche, l’absence de DRM PlayReady empêche l’accès à la 4K sur Prime Video.

Sur de nombreuses autres applications, la 4K est disponible sans difficulté. En revanche, l’absence de certification Netflix limite la définition sur celle-ci à environ 540p. Une solution de contournement existe via une extension Netflix pour Kodi sous CoreELEC, permettant de regarder les contenus de son abonnement en 1080p, mais cela reste une approche “bidouille” qui ne conviendra pas à tout le monde.

L’ajustement automatique de la fréquence d’affichage fonctionne également avec les applications de streaming vidéo. Il suffit de sélectionner les applis compatibles dans les paramètres, et la box adapte alors automatiquement la fréquence de sortie à celle du contenu (par exemple 24 Hz pour un film en 24 fps). Le système est efficace, mais il peut poser problème sur certaines plateformes qui lancent automatiquement des vidéos en arrière-plan (bandes-annonces, extraits, etc.). Dans ce cas, la box peut multiplier les changements de fréquence, entraînant des écrans noirs si le téléviseur n’est pas compatible avec la technologie QMS (Quick Media Switching).

Pour contourner ce souci, plusieurs solutions existent : désactiver la lecture automatique dans l’application (lorsque c’est possible), désactiver l’ajustement automatique pour cette application précise, ou bien attribuer le changement de fréquence à une touche de la télécommande afin de l’activer manuellement au lancement d’une vidéo.

• Disney+ : 4K --> Tuto audio pour Disney+
• Molotov TV : Full HD 1080p
• Prime Vidéo : 1080P
• Netflix : 540P

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Du côté de l’IPTV, les applications de playlists fonctionnent très bien : l’image bénéficie des réglages d’amélioration IA, et la vitesse de zapping est particulièrement rapide.

Il existe de nombreuses solutions gratuites, pour regarder des chaînes TV par internet, des films et des séries parmi lesquelles :

• Kodi et le plugin Catch-Up TV & More (pour des chaines TV françaises et étrangères en direct et replay)
• Kodi et le plugin Freebox TV (chaînes TV réservées aux abonnés Free)
• TNT Flash TV (chaînes TV Françaises avec programme TV)
• Des applications de Playlists IPTV avec des listes M3U telles que celles d'IPTV-ORG (+ de 6000 chaînes TV du monde entier) 

La Ugoos SK1 s’appuie sur le processeur AMlogic S928X-K, gravé en 12 nm et cadencé jusqu’à 2 GHz. Cette puce combine un cœur Cortex-A76 avec quatre cœurs Cortex-A55. Elle offre des performances très solides, supérieures même au Tegra X1+ des Nvidia Shield TV en termes de performance monocœur CPU.

Ce processeur est accompagné de 8 Go de mémoire LPDDR4 et de 128 Go de stockage eMMC. En pratique, les déplacements dans l’interface sont particulièrement rapides, grâce à la fois à la puissance du processeur et à la légèreté des interfaces proposées par la marque. Les 8 Go de RAM constituent un atout certain, supérieurs à ce que l’on retrouve généralement sur les box concurrentes.

Toutefois, la présence d’un système Android 32 bits limite l’utilisation à 4 Go de mémoire maximum par application. Cette contrainte vient d’Amlogic, qui ne propose pas encore de solution permettant de tirer parti d’un Android 64 bits sur cette puce. On peut néanmoins espérer qu’une future mise à jour, avec le soutien du constructeur, permette d’évoluer vers un système 64 bits.

Malgré cette limitation, la gestion multitâche reste excellente : il est possible de conserver de nombreuses applications ouvertes en arrière-plan pour y accéder rapidement. Enfin, avec 128 Go d’espace de stockage, on dispose d’une capacité confortable pour installer des applications et stocker divers contenus sans se soucier de l’espace disponible.

Je l'ai testée sur divers benchmarks et j'ai obtenu :

• Geekbench 4 : 1956 - 3693
• Geekbench 5 : 400 - 748
• PCMark work 3.0 : 

Il est possible de voir mon tableau de classement des box TV selon les résultats aux benchmarks pour comparer ses performances et caractéristiques avec les autres appareils du genre.

Le processeur AMlogic S928X-K de la Ugoos SK1 intègre un GPU Mali-G57 MC2. Les performances sont bonnes, même si elles restent en dessous de celles offertes par la Shield TV en puissance graphique brute. On est plutôt au niveau d’un smartphone d’entrée de gamme comme le Xiaomi Redmi Note 14 4G, voire légèrement en retrait.

Concrètement, cela permet de jouer à la plupart des jeux Android et Android TV dans de bonnes conditions, à condition qu’ils soient compatibles avec une manette, un clavier/souris ou une application de mappage des touches. Lors de mes tests, j’ai pu jouer à PUBG Mobile avec des réglages en HD et fréquence d’image élevée, sans difficulté particulière. De même, Call of Duty Mobile fonctionnait correctement en qualité graphique “moyen” et fréquence d’image élevée.

Côté rétro-gaming, la SK1 est compatible avec la distribution EmuELEC, installable sur clé USB, qui permet d’accéder à un large catalogue de consoles rétro, allant jusqu’à certains titres GameCube. En revanche, la PlayStation 2 n’est pas supportée par EmuELEC. Un émulateur PS2 Android est disponible sur le Play Store, mais il fonctionne en 32 bits : les performances sont insuffisantes et les jeux se révèlent injouables en raison d’une trop grande lenteur.

Malgré son châssis en plastique, la gestion des températures est correcte et l’appareil reste stable même en usage prolongé.

Je l'ai testée sur 3DMark, le benchmark orienté graphismes/jeux vidéo et j'ai obtenu les score suivants :

• Ice Storm Unlimited : Max
• Ice Storm Extrem : Max
• Sling Shot : 2789
• Sling Shot Extrem : 2045
• Wild Life : 1065

 La box TV se montre également compatible avec le cloud gaming, notamment GeForce Now, qui permet de profiter de jeux PC récents et gourmands. Le service de Nvidia est toutefois limité à du 1080p 60 fps. La SK1 compense en doublant le nombre d’images pour l’affichage sur un écran 120 Hz, offrant ainsi une impression de fluidité accrue.

Comme souvent avec les box TV de la marque, la Ugoos SK1 se distingue par ses capacités de lecture vidéo et audio. Elle intègre un VPU compatible avec la plupart des codecs populaires : AV1, H.265, H.264, VP9.2, AVS2, AVS3, etc. La sortie vidéo peut atteindre la 8K à 60 Hz, et jusqu’à 120 Hz pour des définitions inférieures comme le 4K ou le 1080p.

Côté HDR, la box prend en charge les formats HDR10, HLG, ainsi que les formats dynamiques HDR10+ et Dolby Vision. Les profils Dolby Vision 5 et 8 sont bien gérés. Le profil 7 est lu, mais sans la couche d’amélioration FEL, qui reste inaccessible sur les processeurs Amlogic S928X (Dolby n’ayant pas ouvert ses bibliothèques pour cette fonctionnalité). Concrètement, cela signifie que :

• les contenus SVOD en Dolby Vision (profil 5) sont parfaitement pris en charge,
• les fichiers issus de Blu-ray passent également, mais la qualité est équivalente à celle du profil 8, légèrement inférieure au profil 7 complet avec FEL.

Pour ceux qui cherchent un support complet du Dolby Vision profil 7 double couche (FEL), il faudra plutôt se tourner vers d’autres modèles comme la Ugoos AM6+ ou AM6B+.

En lecture, mes fichiers 1080p et 4K sont passés sans problème. La plupart des fichiers 8K ont également été lus correctement, à l’exception d’un fichier qui a montré quelques artefacts – un comportement que l’on retrouve sur la majorité des appareils du marché.

La SK1 propose aussi des fonctionnalités avancées d’amélioration de l’image et d’upscaling par intelligence artificielle, comparables à celles de la Shield TV mais avec davantage de possibilités de réglages. Les résultats sont convaincants, même si leur efficacité dépend évidemment du téléviseur utilisé, certaines TV intégrant déjà leurs propres algorithmes d’optimisation.

Enfin, la box intègre un ajustement automatique de la fréquence d’affichage en fonction de la cadence du contenu. Cette fonction, précise et personnalisable, permet par exemple de basculer en 24 Hz lors du visionnage d’un film tourné en 24 images/seconde, éliminant ainsi les micro-saccades et offrant une meilleure fluidité.

Test de lecture vidéo sur Kodi qui ne tient pas compte de l'affichage HDR/Dolby Vision, ces infos là sont indiquées dans le paragraphe au-dessus. OK = le fichier est lu. KO = le fichier n'est pas lu ou très mal (saccades, blocages, sauts d'images ...).

Côté audio, la Ugoos SK1 offre une compatibilité quasi complète avec les formats les plus utilisés. Elle prend en charge le Dolby Digital, Dolby Digital+, Dolby TrueHD, ainsi que le Dolby Atmos aussi bien en version compressée qu’en version sans perte. Du côté de DTS, on retrouve le support du DTS, DTS-HD et DTS:X.

La box gère également le Dolby AC4, un format notamment utilisé par certains services de télévision et de streaming. Enfin, pour la lecture musicale, elle prend en charge les fichiers audio Hi-Res jusqu’en 32 bits / 192 kHz, ce qui en fait un appareil adapté aussi bien pour le home cinéma que pour l’écoute de musique en haute qualité.

Lire l'article pour tout comprendre sur les différents formats audio home cinéma.

Test de lecture audio via Kodi - nécessite un ampli/barre de son compatible avec ces formats.

La Ugoos SK1 est bien équipée du côté des connexions réseau et sans-fil. On retrouve du Wi-Fi 6 2x2 MIMO, qui assure d’excellents débits : jusqu’à 760 Mbps avec une portée satisfaisante. Pour une connexion plus stable, la box dispose également d’un port Ethernet Gigabit (RJ45) permettant d’atteindre des vitesses proches de 1000 Mbps.

Côté périphériques, la compatibilité est assurée par le Bluetooth 5.2 LE, ce qui permet de connecter sans difficulté écouteurs, enceintes, télécommandes ou manettes de jeu.

Au niveau du prix, la Ugoos SK1 se positionne dans le haut de gamme. On la trouve généralement à partir de 200 €, parfois un peu plus. C’est un tarif relativement élevé, mais elle fait partie des box Android les plus performantes du moment et se place, aux côtés de la Ugoos AM8 Pro, comme la box TV la plus puissante de la marque.

L’Ugoos SK1 est une box très intéressante, mais attention : comme je le répète souvent lorsque je teste des appareils de cette marque, elle s’adresse à des utilisateurs avertis, prêts à bidouiller. Si vous cherchez une box simple d’utilisation, notamment pour les applications de SVOD, ce n’est clairement pas celle-là. Elle est conçue pour des usages spécifiques. L’Ugoos SK1 est une box puissante et complète, idéale pour les passionnés de multimédia ou les usages avancés, mais elle est chère et nécessite de mettre un minimum les mains dans le cambouis pour en tirer le maximum.

La note Kulture ChroniK :   8,5/10

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